Nous sommes au mois de novembre
2021-11-1 UP
La chaleur caniculaire de cet été a été particulièrement pénible pour notre corps.
En temps normal, j’aurai pu me réjouir de la période estivale en me rendant dans une station de villégiature ou en organisant avec des amis un barbecue ou une soirée en plein air. Le fait que je sois privé de cette liberté était particulièrement déprimant.
Dans le Chanoyu, il est depuis longtemps de nombreuses inventions permettant aux gens de se mettre à l’abri de la chaleur telles qu’une cérémonie du thé matinale ou une cérémonie du thé nocturne bien pensée. Mais sous un état d’urgence sanitaire, il nous était impossible de vivre comme en temps normal. Tout en faisant fonctionner le climatiseur, il fallait que nous laissasions les fenêtres grandes ouvertes et endurassions la chaleur. Lorsque nous vivons des jours de cette sorte, même des personnes douces commencent à s’agacer et deviennent de mauvaise humeur. J’ai l’impression qu’il y a de plus en plus d’affaires criminelles liées aux relations humaines dans un couple, entre parents et enfants, entre voisins ou encore entre collègues à l’entreprise. C’est une situation très grave. On a assisté cet été à un spectacle peu habituel, mais qui s’est déroulé comme si de rien n’était : organisation des J. O. sans spectateurs ; et contraste entre le comportement plus ou moins libertin des VIP de la manifestation sportive et le civisme observé par le peuple.
Les mécontentements nés de cette situation se diffusent partout dans le pays. Les raisons en sont multiples. Une foule de facteurs se seront enchevêtrés au fil des années. Il est temps que nous démêlions ces éléments. Si nous n’avions pas la volonté de faire cet exercice, l’avenir de notre pays serait en danger.
Dans la crise sanitaire que nous traversons, les politiques disent souvent : « Il faut faire en sorte de récupérer le quotidien d’avant ». Mais le fait que cet exercice n’aboutisse pas montre que notre vie sociale manque d’harmonie. Au lieu d’essayer de récupérer le quotidien, il faudra avoir le courage de réviser, de changer et de rénover. Aujourd’hui, c’est la dernière et la plus grande chance.
Revenons à nos moutons. La chaleur caniculaire est une des conséquences du réchauffement de la Planète et constitue un changement climatique. Celui-ci a, grosso modo, deux facteurs : naturel et humain. La cause naturelle n’est pas à portée de l’humanité, mais le facteur humain dépend de l’action de chacun de nous Et c’est là que le bât blesse. Les réponses à la crise sanitaire varient d’un pays à l’autre. La preuve en est que la politique japonaise du masque était dès le départ très différente de celle des autres pays. Cette différence de réponse risque de nous inciter à un pessimisme en matière de lutte contre le réchauffement climatique, mais il ne faut pas renoncer. Il sera nécessaire de revoir nos habitudes et nos routines afin de trouver des outils innovants en la matière.